Les 14 et 15 Novembre : depart pour le sud
Nous avons pris le bus le 15 au soir vers 21 heures direction la Peninsule Valdes a 1300 km au sud de Buenos Aires. 20 heures de bus bien tassees, un film nul, une nuit frigorifique, 1300 km de paysage aussi varies qu'ennuyeux, et nous voila arrive frais et dispo le 16 a 17 heures, avec un leger retard de 2h30. Heureusement pas de soucis pour ce soir, on a pris le temps la veille de reserver 2 places en dortoirs dans une petite auberge. Alors que l'on s'interroge sur la meilleure facon de visiter la peninsule et ses sites abritant des colonies de lions de mer, de pingouins et de baleines franches australes en preservant notre autonomie (cad en evitant les excursions planifiees des tours operators) Charles et Marion, 2 futurs nouveaux amis, nous abordent et nous propose de louer une auto et de covoiturer avec eux pour en faire le tour. Pour ce faire ils ont besoins d'un permis de conduire, heureusement, on en a 4 (du coup on s'apercoit qu'on en a au moins 2 de trop, a jeter). On loue donc une petite clio 16 soupapes pour 48 heures et on se donne RDV le lendemain matin pour aller voir la peninsule.
Apero sur la peninsule
Les 16 et 17 Novembre : la Penìnsula Valdes
Rendez-vous avec Charles et Marion a 9 heures, on fait le plein de courses pour la journee pour ne pas trop depenser sur la peninsule. La Penìnsula Valdes est une reserve naturelle ou viennent nicher des colonies de pinguoins, de Lions et d'Elephants de mer, des tonnes de baleines qui viennent s'abriter dans ses eaux tranquilles durant la saison de la reproduction; et des Orques qui viennent profiter de tout ce petit monde pour manger un morceau. On part donc pour 2 heures de trajet sur une petite route deserte au milieu de paysages tout aussi deserts, on croise quelques moutons et 2 guanacos ( pour l'instant on vous en parle encore mais on va finir par s'appercevoir qu'ici ils sont aussi courrant que les vaches en savoie.) La route se transforme ensuite en une piste de graviers et on parcours plus lentement les derniers km jusqu'au seul petit village de la peninsule : Puerto Piramides, ou on a prevu de passer la nuit. On se trouve une petite auberge, on mange quelques sandwichs et on embarque vers 12:30 sur un gros zodiaque de 40 personnes. On s'eloigne rapidement de la cote et a peine arrives au large on apercoit deja 2 baleines non loin du bateau. Puis elles semblent etre partout, des qu'on tourne la tete on apercoit une nageoire caudale qui s'enfonce dans l'eau d'un cote, un souffle de l'autre. C'est la periode des naissances et les meres se deplacent cote a cote avec leurs petits. On se deplace plusieurs fois pour se rapprocher d'elles, elles frolent le bateau, passent en dessous et reapparaisent de l'autre cote. On nous explique que lorsque la mere s'eloignent trop de son baleineau celui ci fait du bruit pour la faire revenir : il frappe l'eau avec ses nageoires, fait des rouleaux, des sauts...
Apres 2 heures au milieux de ces mammiferes aussi calmes qu'impressionants, il est temps de regagner la terre ferme. On fait quelques courses pour le repas du soir et on va prendre l'apero en regardant le coucher de soleil sur la baie en profitant encore de quelques sauts de baleines au loin. On rentre ensuite a l'auberge se preparer un poulet au curry et a la creme. Juste avant de passer a table la jeune fille de l'hotel avec qui on a sympathise vient nous trouver deseperee pour nous demander "une grosse faveur". Un ami a elle a sa femme qui est train d'accoucher a Puerto madryn a 100 km de la, il n'a pas de voiture et le dernier bus est parti il y a plus d'une heure. Un peu coinces, on ne se sent pas de dire non donc apres quelques minutes de reflexion on lui propose de faire la moitie du chemin, des amis a lui viendront le chercher a l'entree de la peninsule. Manu et Charles partent donc pour une heure de route pourrie en pleine nuit et on arrivera finalement a manger vers 23 heures (le repas n'est meme pas pres, quel desarroi, mais qu'est ce qu'elles ont foutu pendant ce temps la).
Le lendemain matin on se leve tot et apres avoir jete un sort a la paniere de pain et a la confiture de fraise (le petit dejeuner c'est quand meme un repas important) on part explorer le reste de la peninsule avant que tous les bus de touristes n'arrivent. Manu s'eclate sur 400 km de pistes de sable et de gravier, Sebastien Loeb en pleine action, les moutons, la fumee des camions, les graviers qui giclent de partout, bref un vrai plaisir. On passera ensuite quelques heures a observer les colonies de Pinguoins, lions et elephants de mer, et a attendre vainement l'apparition des orques ( qui finalement, on l'apprendra dans le bus pour partir, ne se manifesteront que le jour suivant.
Pinguoin de Magellan
On ramene la voiture vers 18 heures, un peu d'essence , un coup de lingettes a l'interieur et le tour est joue. On raccompagne Marion et Charles a la gare routiere et on rentre a l'auberge vers 9 heures 30 pour un asado familial gargantuesque. L'asado est un enorme grill sur lequel on fait cuir un assortiment de parrilla (grillades) : morcilla (boudin rouge epice), chorizo (saucisse de boeuf), salchicha diverses (merguez, etc), biffe, pollo ... Accompagne de salades variees et bien sur de vino tinto de la region de Mendoza.
On occupera les 48 heures suivantes a s'equiper pour le camping dans les grands parcs du sud (car les refuges sont tres chers parait'il), tentes, matelas de mousse (en attendant un petit colis de france) et rechaud, bref quelques 4 kilos de packtage supplementaire a trimballer. Le tout agrementee de quelques ballades sur les plages venteuses mais ensoleillee du coin et bien sur le traditionnel aperitif a la Quilmes.
