Buenos Aires et ses environs
Le 07 Novembre : le grand jour est enfin arrive

Ca y est le grand jour est enfin arrivé, après tout ce temps, tous ces préparatifs on va enfin prendre l'avion pour le bout du monde. Le trajet va être long : 15 heures d'avion en perspective et trois heures d'attente à Londres entre temps. Le trajet sera d'autant plus long que nous devrons attendre 3 heures de plus à Sao Paulo (Brésil) assis dans l'avion pour qu'ils réparent la porte qui ne se ferme plus. Apres donc quasiment 24 heures de trajet nous posons enfin les pieds sur le sol argentin. On récupère les sacs à dos (qui nous paraissent tout a coup beaucoup plus lourds), on change quelques dollars en pesos argentins et on prend un bus qui nous emmène au centre ville. La ville est immense, faite d'un mélange de buildings ultra modernes et de petites maisons de style colonial aux toits fleuris, un brouhaha continu de klaxons, les voitures, bus, camions et autres deux roues s’entrecroisent et se mélangent à toute allure dans des ruelles étroites ou sur des boulevards immenses (le boulevard principal de la ville est parait-il le plus large au monde).
On arrive enfin à l'auberge de jeunesse en plein cœur de la ville. On pose nos sacs et on sort voir de plus près de quoi cette ville a l'air. Il faut tout d'abord se familiariser avec la circulation, on observe comment les portenos traversent pour ne pas se faire écraser, quelques centaines de personnes se précipitent sur la route pour traverser en moins d'une vingtaine de secondes. On se retrouve sur une grande rue piétonne dans le quartier du microcentro. La encore une activité débordante.
Un parc dans Buenos Aires
La rue fourmille de milliers de personnes, des hommes et femmes d'affaire pressés, des vendeurs ambulants de bric à brac, des mendiants, des clowns... et bien sur des touristes. Les portenos (habitants de Buenos Aires) sont très occidentaux et très "classes" on se sent un peu pouilleux avec nos vestes polaires et nos chaussures de randos. On trouve un petit resto ou on mange pour pas cher (c'est pas terrible d'ailleurs) et on rentre se coucher, on est crevés.
Très bonne impression pour cette première journée.
Le 10 novembre : Le festival de gauchos de San Antonio de Areco (par Céline)
C'est la course pour arriver a temps au terminal de bus de retiro... Plus la peine de se presser le bus de 7:30 est plein il va falloir attendre 2 heures pour le prochain. On boit un café et on rencontre Marianela qui va au même endroit que nous. Elle nous dit de la suivre et nous arrange finalement le coup pour prendre le premier bus. Apres 2 heures de bus on atterri dans une toute petite ville quasiment desserte. Etonnament calme pour une ville ou il est censé se dérouler un festival de la culture gaucho "El Dia de la Tradition" et ou ils attendent quelques milliers de personnes. Les festivités ne commencent qu'a 15 heures. On fait passer le temps en mangeant des empañadas et en buvant du mate (sorte de tisane ou de thé a base de plantes que les argentins boivent a longueur de journée dans une sorte de petite calebasse avec une paille en argent munie d'un petit filtre, ils se promènent tous avec leur thermos d'eau chaude et leur mate). Vers 15 heures les gauchos commencent enfin leurs démonstrations de "rodéo" et de jetés de lasso. Très impressionnants, les chevaux sont magnifiques. On sympathise avec Ana, Sara et Guillermo qui nous ramènent à Buenos Aires en voiture en fin de journée. Le soir on va boire un verre au quartier de Puerto Madero, ultra moderne, c'est le quartier huppé de la ville ou sont tous les restos très chics et très chers. On rentre de nuit, sur les trottoirs des familles entières se serrent sur des tas de cartons pour se tenir chaud, des hommes fouillent d'immenses tas de poubelles pour trier cartons, papiers, conserves et les revendre pour quelques pesos. On se couche tôt on est épuisés.

Les 11 et 12 novembre : les quartiers de Buenos aires (par Celine)
Dimanche on prend un taxi pour le quartier de la Boca (quartier natal de Diego Maradona, héros national) c'est un quartier pauvre et peu fréquentable de la ville apparemment (une française nous raconte qu'elle s'est fait braquer son sac à main par 5 types armes). Il faut être prudents et rester dans les ruelles touristiques. Le quartier est très joli fait de vieilles maisons de briques, de bois et de tôles toutes peintes de couleurs éclatantes (jaunes, rouges, vertes, oranges, bleues ...), des petits stands d'artisanat local et bien sûr des danseurs de tango qui pour quelques pesos prennent la pause avec les touristes.
Le caminito, quartier de La Boca, Buenos Aires

On enchaîne sur le quartier de la Recoleta, quartier des antiquaires. Des stands partout d'antiquités ou d'artisanat local. C'est le jour du marché. Le lendemain on visite les autres quartiers dont celui de la recoleta connu pour son cimetière immense aux tombes démesurées qui regroupe toutes les dépouilles des personnages les plus importants de la ville (politiciens, célébrités, riches inconnus), dont la tombe de la célèbre Evita (Eva Peron). Le bus que l'on veux prendre pour descendre dans le sud est complet il va falloir rester un jour de plus. On décide donc d'aller passer cette journée en Uruguay a une heure de bateau d’ici.
Ce soir, on sort. Jusqu'a présent on était trop mort pour la vie nocturne. Depuis le début de la semaine a l’auberge on jongle entre l'espagnol (en fait le Castellano Argentin, ou toute les sonorités en LL se prononcent CH, ex: Me chamo Manuel), l’anglais, le français et même quelques mots en brésilien) avec nos collègues de chambrée. C’est plutôt fun la vie commune, on mange souvent avec pas mal de monde, chaque groupe se prépare son petit repas et envisage la sortie du soir.
Hier soir, faute d'information, on a rate le plus grand rassemblement techno du monde "creamfield" ou se produisaient les plus grands noms, Chemical brothers, LCD Sound system, John Degwee ou encore Karl cox. Ce soir on fera pas d’erreur. On se retrouve à partir voire un concert de percussions avec des canadiens, des américains et une française dans une sorte d’usine désaffectée en centre ville de Buenos Aires, prévue à cet effet. Pour éviter de payer trop cher la bière à l'intérieur du concert, on va acheter quelques bouteilles de Quilmes ( bière blonde locale) à l'épicerie du coin et on les boit rapidement à l'extérieur comme tout le monde le fait. Nous voila à l'intérieur 6 pesos plus tard, et la c'est le début d'une soirée spectaculaire et inattendue. 13 gars débarquent sur une sorte de gros escalier en métal face à la foule, chacun s'arrêtent au milieu de l'escalier et commence à taper sur sa percu des rythmes endiables diriges par un " chef d'orchestre", puis arrive un DJ qui vient ajouter quelques sons : Un véritable sound system qui enflamme la foule tapant toujours plus vite et toujours plus fort; je pense alors à mon pote François qui rate le concert de percu le plus spectaculaire qui soit « t’as qu’à rester dans tes piscines si tu --
préfère les produits chimiques". Quelques bières plus tard il est 10h30, et après 2 heures de jeux le groupe se retire sur un dernier morceaux frôlant les 180 battements par minute: Trop tôt pour les Portenos qui sont les rois de la fête, alors a l'extérieur sur la rue s'improvise un nouveau concert de percu avec quelques instruments, ou pas, ici des bouteilles de bières , un vélo et une scie en métal font l'affaire. En cinq minutes une dizaine de gars sortant d'on ne sait ou rassemble une centaine de personne au milieu de la route obligeant bus et taxi à se serrer pour utiliser le peu de chaussée qui reste pour circuler. D'autres commencent sur ce rythme à faire des combats de Capoeira, cédant la place les uns aux autres et invitant les non inities à participer tambien. A cote encore d'autres gars enflammes des bolas et les font tournoyer dans la rue. Petit à petit le petit groupe se désagrége, les musicos entament un déplacement en continuant à jouer et s'arrêtent de nouveaux 15 mètres plus loin, puis de nouveaux, et de nouveaux encore. Au moment ou tout semble prendre fin, un gars arrive et invite les quelques inconditionnels restant (une trentaine) à poursuivre la fête quelques rues plus loin sur une petite place avec un amphithéâtre en plein air, où d'autres portenos sont déjà en train de jouer. 10 minutes de marche de minuit et nous y voila pour encore 1 heure. Un évènement impromptue, (enfin pas ; réellement) nous oblige a quitter le groupe un moment ( Céline doit éliminer un surplus de liquide qui la harcèle depuis déjà 10 mn). On se pointe alors à la réception d'un hôtel, je tchache vite fait quelques mots d'espagnol improvisés, elle sourit rajoute un "por favor" et le tour est joué. Despues on retourne au rassemblement et on partage un taxi avec 2 des potes du départ pour rentrer se coucher il est déjà tard et demain on part tôt pour l' Uruguay.
Soiree percus au Konex, Buenos Aires

Le 13 Novembre : Colonia, Uruguay
Le bus devant nous mener plus au sud etant complet on decide donc de traverser le rio de la plata pour passer la journee en Uruguay dans la petit ville de Colonia. Le reveil sonne vers 6 heures, on tire le rideaux pour decouvrir une pluie torrentielle dans les rues de Buenos Aires. Pas demontes pour deux sous (on avais pas vraiment le choix faut dire) on enfile nos Kways et nos pantalons de pluie (on pensait pas avoir a les utiliser aussi rapidement) et nous voila partis pour le port. Apres 50 minutes de traversee et un tampon de plus sur notre passeport on debarque en Uruguay avec toujours autant de pluie. Peu importe notre nos pantalons sont performants et heureusement car il va pleuvoir toute la journee. Colonia est une petite ville dont le centre historique a ete inscrit au partimoine mondial de l'Unesco. Ce barrio historique est entoure de remparts et pose sur une petite avancee de terre sur le delta. Fait de vieilles maisons de style coloniale et de petites ruelles pavees, ce quartier est charmant mais on a tres vite fait le tour, il pleut toujours et on a faim.On se trouve donc un petit resto ou on va manger quelques grillades et boire du vin pour faire passer le temps. Sortis de la on se demande bien ce qu'on va pouvoir faire jusqu'a 21 heures ce soir sous la pluie. On part donc a pied le long le cote pour admirer les paysages environnants: plage luviale de sable fin,des arbres aux fleures rouges eclatantes, des palmiers et autres vegetation casi tropicale et tout cela sous un ciel gris menacant. On fait ainsi 5 km de marche le long de la cote et le retour en bus, parceque on est quand meme pas masochiste a ce point. De retour en ville, on croise un couple de francais qui sont aussi a l'auberge de Buenos Aires avec nous, avec qui on passe le reste de l'apres midi a discuter de leur voyage de ce qu'ils ont deja fait, des bons et des mauvais plans. Vers 18h00 la pluie s'arrete et les nuages disparaissent, pour nous laisser profiter du coucher de soleil sur le rio de la platta. On en profite pour s'adonner a ce desormais rituel de fin de journee qui consiste en une degustation de biere (tjs la Quilmes) pour l'aperitif avant d'attaquer la tout aussi traditionnelle bouteille de vin de Mendoza au repas. (Celine a en effet decide d'attaquer un programme de remise a niveau intensif pour ne pas etre desheritee). On appercoit au loin les buildings de Buenos aires qui se decoupent sur la ligne d'horizon, a moins que ce soit l'effet de la biere !
Il commence a nous languir un peu de descendre au sud et de sortir un peu de cette megalopole agitee qui nous a tout de meme bien envoutee, pour voir la patagonie et ses immenses etendues desertiques (qui vont finir par nous lasser d'ailleurs) et sa nature sauvage (que l'on trouvera finalement qu'a l'Ouest de celle ci, cad pas tout de suite)
Colonia, Uruguay
