Huaraz et la cordillera blanca (du 16 au 18/03/08)

 

Deuxieme soir d'affilee dans le meme hostal ca faisait longtemps que c'etait pas arrive et c'est pas desagreable de rester cool un moment. A force de courir a travers le Perou non seulement on fatigue un peu, mais on regrette aussi de ne pas etre restes un peu plus dans certains coins qui en valaient la peine. Enfin le temps passe vite et notre vol se rapproche. De toute facon on commence a se dire qu'il faudras bien revenir un jour dans le coin a forbe de sauter le nord de tous les pays. Ce soir finalement on change encore de plan et on decide de se faire une derniere rando dans les montagnes peruviennes avant de s'aventurer dans la jungle. Ca va encore nous couter un peu du temps prevu pour l'equateur mais ce serait vraiment dommage de ne pas voir la cordillere blanche. Au petit matin on part sur Lima ou on espere trouver rapidement une connexion pour Huaraz, capitale des Andes peruviennes. Finalement le bus ne part qu'a 22h00 de Lima, on est donc bon pour une petite visite de la megalopole. On fourre nos sacs au guarda equipaje de la station de bus et on rtemonte les avenues agitees de la capitale a la recherche d'un repas de midi. En chemin on se fait indiquer le restau populaire ou deguster la specialite locale. "le ceviche de poisson" tres epice est servi dans un grand plat pour 2 avec une carafe de biere bien fraiche. Moins recherche que le ceviche aixois (cf Erika.com)mais tout aussi savoureux. Aujourd'hui en plus, c'est show romantico dans la brasserie : Le Julio Iglesias local pousse la chansonnette sur des airs de rock, plutot sympa.

 

 

A 22h00 on embarque direction les montagnes, on s'endort rapidement et on se reveille vers 5h00 du mat. Le bus est arrete sous la pluie dans une petite rue et tout le monde debarque. Des notre sortie du bus yoni nous accoste pour nous proposer d'organiser notre trekking, et de partir aujourd'hui meme pour 4 jours en rejoignant un groupe sur le depart. Meme si on a pour habitude de ne pas accepter la premiere proposition venue, d'autant qu'on ne sait pas si cette rando necessite reellement de contracter un guide, on accepte l'offre de yoni qui nous arrange bien niveau delai. Mais on planifie de faire cette rando en 3 jours au lieu de 4 et donc de finir seuls. On suit donc notre rabatteur dans un petit hostal pour se reposer une petite heure et preparer nos sacs avant le depart. A 7h00 on grimpe dans un minibus ultra bonde qui semble nous attendre depuis une bonne demie heure ( parfait pour passer inapercu) pour rejoindre les autres membres du groupe a Yungai. 30 personnes entassees dans 4 metres carres, 50 km a fond dans un vieux micro brinqueballant, des trous, des bosses, et un controle de police a la Tarantino; et nous voila arrives au pied de la cordillera blanca au bord d'une mignone petite lagune.

 

   

 

A partir de la c'est l'histoire de 2 mexicains, un allemand, un israelien (perdu semble t'il), et 2 francais qui partent a la montagnes.... Enfin plutot qui voudraient partir a la montagne. Sauf qu'ici rien ne se passe jamais comme prevu. On rate le premier bus qui doit nous amener au depart du sentier a 5 mn pres et on attend 3 plombes le suivant. On passe un col vertigineux dans la neige, colles les uns aux autres, sacs sur les genoux, panier de bouffe dans le dos, a faire attention de ne pas bouger d'un mm la jambe gauche pour ne pas petrer les 200 oeufs de la voisine en supportant la morsure du froid inflige par les sacs de neige qu'elle a ramasse au col et glisse sous nos jambes pour avoir de l'eau dans son bled paume. Et comme si ca suffisait pas on ramasse une jeune femme et son bebe frigorifies au bords de la route avant une petite crevaison juste pour le plaisir. Biensur quand on arrive vers 15h00 au lieu de 11h00 les anes sont deja partis. 1h puis 2h passent a attendre dans un petit bled et voila enfin nos 3 anes qui arrivent ( 2 gris et un invisible), il est 17h00 on doit penser la rando autrement. Il faut maintenant pour nous, reussir a la faire en 2 jours et ce qu'il reste de temps aujourd'hui avant que la nuit et la pluie ne tombent.

 

On se met donc en route rapidement, on traverse quelques pueblos distribuant au fur et a mesure les barres de chocolat et caramels aux enfants qui viennent a notre rencontre en courrant. Apres 1 bonne heure de marche on s'arrete dans un champ humide pour poser notre camp et chacun monte rapidement sa tente sous une petite pluie (enfin ceux qui y arrivent parceque on etait pas aide a l'arriere comme dirait Celine, dixit Charles). La nuit deja la, la soiree est courte. Emilio notre arriero (meneur d'anes) nous prepare une petite soupe de Quinoa et un bon riz bien collant (je pense qu'il a trouve sur internet la recette de Celine) et on file se coucher sous nos 3 sacs de couchage. La journee du lendemain promet d'etre longue, on doit rattrapper notre retard pour dormir au camp prevu initialement. 6 heures du mat, on se leve tot comme prevu, on partage 1 cafe et 2 tartines avec nos guides, mais nos comperes ne sont pas tres matinaux et le temps de ranger le camps et de charger les anes on entame la marche que vers 8h30 (ca valait le coup de se lever aux aurores !). Aujourd'hui au programme 5 heures d'ascenscion jusqu'au col de Punta Union et 2 heures de redescente dans l'autre vallee jusqu'au campement situe au pied des montagnes blanche a pres de 4000 metres d'altitude. On commence a marcher sous un ciel couvert et tres vite le groupe se separe.

 

    

 

 L'allemand montre quelques veleites en montagne et prend rapidemenet les devant nous distancant quelque peu: On gravit tous les 3 a un bon rythme les 1000 metres de deniveles qui nous separent du col alors que nos trois autres acolytes semblent eprouver quelques difficultes d'acclimatation a l'altitude.Petit a petit l'arriero et ses mules surcharges (qui sont cense etre derriere comme son nom l'indique) nous rejoignent, passent devant et a meme le temps d'installer le camps avant notre arrive ( ca c'est cool). Le passage du col est une petite infractuosite au milieu d'un grand mur de roches noires situee a 4800 metres d'altitude. Du sommet la vue jusque la quelconque est enfin magnifique, un 360 degres sur les 2 vallees etroites et les pics enneiges de la cordillera blanca. D'un cote on quitte une vallee grise, brumeuse et rocailleuse, aux lagunes verdatres; et de l'autre on penetre dans une vallee feerique , lumineuse et verdoyante aux lagunes turquoises dt dominee par les plus beaux sommets enneiges du Perou.

 

     

 

Le decor est parfait pour une petite pause casse croute, maintenant on est sur d'avoir bien fait de changer nos plans. On prend un peu de hauteur et on se pose sur un rocher surplombant ce decor. Loin devant le ciel se degage laissant apparaitre un bleu profond qui intensifie les couleurs de la vallee, alors que derriere les nuages nous rattrappent. On entame la redescente sous une petite averse de neige et on finit par atteindre, apres une journee de plus de 7 heures de marche, le joli campement que nous a installe Emilio l'homme a tout faire (et a tout faire bien en plus).

 

On s'allonge devant la tente pour profiter du panorama et des quelques heures de soleil qu'il reste en attendant que le guide et le reste du groupe arrive. Comme on a decide de faire cette rando en 3 jours, il faut donc faire les 2 dernieres etapes en 1 ; on s'organise donc avec Emilio et Juan pour pouvoir partir tot le lendemain matin et en finir avec nos dernieres 8 heures de marche et rentrer sur Huaraz et sur Lima meme si on peut des ce soir. Apres un soupe de feve et un saute de boeuf a la peruvienne, on se couche avec le soleil vers 19 heures et on se leve avec lui vers 6 heures aqu milieu d'un troupeau de vaches bien curieuses.

 

On plie notre "casita" et on rejoint les guides et les quelques leve-tot du groupe dans la tente commune, le temps des "Au revoir" et d'un chocolat chauds aux epices et aux flocons d'avoine. 7 heures durant (finalement) on traverse sac au dos et sans guide (comme les autres jours) cette superbe vallee, le long d'un rio tumultueux. On longe de jolies petites lagunes, traverse des pierriers glissants, et on s'enfonce entre les montagnes rocheuses dans un corridor etroit jusqu'a un petit pueblo ou s' acheve notre court periple dans la cordillera blanca.

 

      

Dans le pueblo on rencontre un groupe sur le depart qui attend des anes... ceux qui n'arriveront que demain ; finalement on a peut etre eu de la chance. D'autant que de retour a Huaraz tout se goupille parfaitement (une fois n'est pas coutume) et on trouve un bus qui part le soir meme pour Lima, ou on espere attrapper un avion au plus vite pour partir dans l'Amazonie peruvienne a la recherche d'un peu de chaleur moite.

 

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