La cote sud du Perou : Arequipa, Nasca et Ica (du 16 au 18/03/08)

Arequipa

22 h 30 ca y est enfin dans le bus, on a bien cru qu'on l'aurait jamais, mais maintenant on peut s'endormir tranquillement. 4 heures du mat' on descend a Juliaca pour notre connection comme prevu, et notre chauffeur nous accompagne au local d'une autre agence. Il sort quelques soles et nous fait inscrire sur la liste du prochain bus direction Arequipa et repart reprendre son trajet vers Puno. Bizarre mais pourquoi pas, on s'en fout du moment qu'on arrive a Arequipa. Et c'est la que ca foire, bien sur ... 5 minutes apres le depart de notre chauffeur le responsable de l'agence nous demande de payer les billets et nous assure que le chauffeur ne lui a pas laisse suffisament. Il nous demande donc de completer pour des billets qu'on a deja paye en totalite a l'autre compagnie. Tant pis on va pas y passer la nuit, ca marche comme ca ici ; on met donc notre mouchoir dessus et on paye les soles qui manquent. Resultat des courses on finit par payer un laborieux trajet Cusco-Juliaca-Arequipa un tiers plus cher que le prix d'un billet direct, tout ca pour une petite journee a Arequipa et un bon lumbago.

Arrives en ville, on laisse nos sacs (maintenant enormes) dans l'epicerie consigne de la station centrale d'Arequipa et on saute dans un taxi direction le centre ville. On flane tranquillement de monuments en magasins de souvenirs, a la recherche d'une etole en alpaca qui serait a la fois suave et a poils courts, fine mais plutot epaisse, dans un style naturel mais assez recherche, le tout pas trop cher ; en resume, le graal des andes ou la toison d'or, qu'on ne trouvera evidemment pas. Au cour de nos perigrinations on decouvre tout de meme une boutique musee specialisee dans l'alpaca ou on nous explique de A a Z le processus de traitement de la laine ou, comment ce poil si prise passe du dos du lama a celui de l'humain.

       

      

Apres cette visite epuisante (ou on n'a pas vu grand chose de la ville) et une nuit epique , ce soir on s'offre un bus de luxe (a un prix vraiment attractif) pour aller a Nasca. Sieges en cuir noir, climatisation, hotesse de terre et snacks pour accompagner le film, une bonne nuit en perspective... Mais le reveil est difficile, ce matin c'est bronchite dans le desert, vive l'air climatise ! On aurais du se mefier quand apres une heure de trajet aucun des peruviens n'avait encore ouvert sa fenetre, eux qui aiment tant rouler cheveux au vent avec trois tonnes de couvertures. Entre bronchite et lumbago le choix du prochain bus risque d'etre difficile !

Nasca

Nasca est avant tout une petite ville, un rio desseche et quelques plantations implantes au milieu d'un desert de sable inhospitalier. Mais a Nasca on y va pas pour sa vie actuelle mais pour sa grandeur passee. Un reseau de canalisations de plus de 2 mille ans resistant au tremblements de terre les plus violents, des pyramides de terre qui jaillissent du desert, des tombes remplies de momies, de ceramiques peintes et de tissus antiques et bien sur des dessins surrealistes d'une dimension demesuree graves a meme le sol du desert (qu'on ne peut distinguer que du ciel). Nasca c'est encore l'enigme d'une civilisation qui bien avant les autres en savait beaucoup plus, et c'est aussi la question souvent posee de l'existence d'une vie extra terrestre ...

Une fois sortis du bus on prend un petit dejeuner leger dans un kiosque de rue en prevision d'un vol mouvemente qui doit nous amener survoler les geoglyphes. Mais ca rate pas, a peine 5 minutes de vol dans le petit cesna, un virage a gauche pour voir le chien, un virage a droite pour voir le singe et j'entends deja l'appel du sac plastique. Alors que notre copilote japonais s'extasie, on enchaine les figures.

   

La vue d'ici est incroyable, a notre droite le cerro blanco (plus grande dune du monde), en dessous un desert de sable et de pierres blanches encercle par des montagnes ravinees aux couleurs marron et au loin la cordillere des andes. A cette hauteur les lignes dans le sol nasquien emergent en totalite. Des geoglyphes, certains a flanc de colline d'autres a meme le sable, representant animaux, vegetaux, figures geometriques et quelques oeuvres surrealistes.

    

Triangles                                                  Le singe

    

Le colibri                                              Les mains

Contente d'avoir vu les lignes j'en suis pas moins ravie de retrouver le sol, beaucoup plus a l'aise que dans cette boite de conserve ailee. Alors que je reprend doucement mes esprits on visionne un documentaire sur la civilisation Nasca et tous ses mysteres. Pour en savoir un peu plus, on decide de partir avec Luis dans son vieux taxi decouvrir le fameux reseaux d'acqueducs ancestral construit il y plus de 2 mille ans et toujours intact. Ce reseaux gigantesque draine les nappes phreatiques de la cordillere des andes au travers d'une quarantaine de canaux differents equipes d'environ 300 trous d'inspection permettant d'oxygener l'eau et de nettoyer les canaux. L'eau serpente toujours aujourd'hui sur plus de 40 km dans ces canaux de pierres rondes (ensevelis sous des tonnes de sable) et permet encore a toute la vallee de survivre dans ce desert.

    

Interieur d'un canal                            Trou d'inspection

On poursuit notre visite sur des sites de fouilles preincas, malheureusement voles par des pilleurs de tombes, laisses a l'abandon par l'etat et les archeologues deja trop occupes sur d'autres sites. Sur place on decouvre quelques fragments de poteries decorees a moitie ensevelis datant peut-etre de milliers d'annees. Quelle halu ! Apres le dejeuner dans une cantine peruvienne on quitte Nasca pour se rendre a Ica, capitale du Pisco.

Ica

Ica est une petite pause divertissante dans notre periple. Situe aux portes d'un desert de sable de 300 km2 on y organise des sorties en buggy pour aller surfer les dunes au coucher du soleil. A peine arrives un taxi nous propose de nouc amener dans la petite oasis de Wacachina ou tout est amenage pour le tourime. On trouve un hotel sympa et on fini la journee allonges dans un transat au bord de la piscine a siroter une biere bien fraiche.

Le lendemain on visite la ville d'Ica qui porte encore les cicatrise du recent seisme de 2007 qui a fait tant de degats. Vers 16 h 30 on revient a l'hotel, on chausse nos baskets et lunettes de soleil, se tartine de creme solaire et on embarque  a l'arriere d'un enorme buggy de 8 places. Attachez vos harnais, c'est partit pour 2 h 30 de delire dans les dunes. Le chauffeur met les gaz des le centre ville, ca promet ! Un vrai malade, completement dejante et en plus il est paye pour ca.

     

On franchit les dunes une a une, secoues a gauche, a droite, ca saute dans tous les sens ... On monte a fond d'un cote pour redescendre encore plus vite de l'autre, ce type est fou. Une pause photo et ca repart. En haut d'une petite dune bien pentue on s'arrete pour notre premiere descente de surf. Tout autour de nous des montagnes de sable immenses sculptees par le vent, ou, les dromadaires en plus, il regnerait un petit air de sahara.

     

On farte les planches de bois avec un bout de bougie et nous voila partis. Ou plutot nous voila sur le cul, 5 metres de descente et 2 cabrioles pour faire les 5 metres suivants ; le sable ici est tres goutu ! La surface est tellement molle qu'en fait pour bien descendre avec ces poutres aux pieds il faudrait ne pas faire de virages. Notre voisin turc se charge d'experimenter le principe et apres 20 metres tout  droit dans une pente d'environ 40 degres il se ramasse un gadin monumental. En fait on va tourner, on glissera moins mais on finira sur nos deux jambes. Le sandboard s'avere finalement beaucoup plus difficile que son equivalent sur neige, manque de glisse, de vitesse et sans doute de pratique pour nous. Mais qu'a cela ne tienne on persevere encore un peu sur des dunes plus hautes et plus pentues, mais les planches de bois sont vraiment trop lourdes et on s'enfonce a chaque virage.

    

Lasses de ne pas faire 5 metres sans tomber, on se resigne a descendre sur le ventre et tete en avant comme une torpille les plus grandes dunes. Le sensations sont finalement beaucoup plus fun, on devale les 200 metres de dunes dans un flop, flop, flop fracassant et suivis d'un nuage de sable. Apres un coucher de soleil romantique sur le desert, le chauffeur enfile ses lunettes de sable et on embarque pour un dernier run tellement explosif que la roue elle aussi explose. On fini donc par attendre dans la nuit du desert qu'un autre buggy vienne nous depanner pour rentrer a l'hotel partager un barbecue avec tous nos voisins.

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