Cusco et le Machu Picchu (du 09 au 11/03/08)

Cusco capitale de l'empire incas est une ville magnifique. Venant de la Bolivie, 2 choses ici nous sautent aux yeux, la richesse du voisin peruvien et la proprete de ses rues pavees. La place centrale est bordee de batiments coloniaux aux balcons de bois proeminants et minutieusement sculptes, eriges sur des fondations incas aux murs de pierres colossales.

Sur la place l'eglise et les batiments officiels tronent superbement et les echoppes d'artisanat de luxe se partagent le dessous des arcades. Avant de partir pour Machu Picchu, on visite Cusco de nuit en compagnie de nos 2 amis argentins pour admirer les batiments coloniaux et precoloniaux joliement eclaires et on craque pour une tres belle manta d'epoque precoloniale en Alpaca.

   

Six heures de bus pour Santa Maria, suivi de 2 heures de micro jusqu'a Santa Teresa, un taxi jusqu'a la centrale hydroelectrique et 2 heures de marche le long de la voie ferree et on devrait etre vers 19 heures a Aguas Calientes au pied du Machu Picchu. Mais voila, un maudit touriste qui ne surveille pas ses affaires et qui a le culot d'appeler les flics, une route pourrave dans la pluie et le brouillard jallonee d'eboullements, des bus qui s'arretent au milieu de la route pour debarquer des velos et nous voila deja en retard de 2 heures a Santa Maria.

Les autres touristes etant deja partis, il nous faut maintenant negocier une voiture privee (pour 4) si on veut pouvoir arriver ce soir (d'autant qu'on doit absolument etre de retour des demain soir a Cusco car on a deja prit nos tickets de bus pour Arequipa). Une bonne negociation, 2 euros de plus par personne et nous voila partis dans un vehicule flambant neuf sur une petite route de crete boueuse pour Santa Teresa. Et pendant que Carlos et Inti nous interpretent quelques grands classiques des tangos argentins, que la voiture se remplit de nouveaux passagers au grand bonheur de notre porte-feuille, notre chauffeur de competition s'acharne a recuperer une petite demi-heure.

Il est 18 h 30, la nuit commence a tomber et le taxi qui nous amene maintenant a la centrale hydroelectrique nous prend pour des fous. Une barre de cereales, quelques gorgees d'eau et vers 19 h on entame notre periple nocturne sur la voie ferree qui doit nous mener en un peu moins de 3 h a Aguas Calientes. On parcoure une quinzaine de km a la lueur de notre unique lampe frontale (heureusement qu'on y a pense) qui doit eclairer les pas de 4 marcheurs. On avance en rang serres entre les poutrelles de la voie, le long d'un rio tumultueux et bruyant que l'on traverse a maintes reprises, en esperant ne pas croiser le train. Deux heures et quart plus tard on arrive a Aguas Calientes, en explosant le record de la traversee nocturne et sans avoir croise le train, normal il part en fait d'Aguas Calientes dans l'autre sens. Fatigues de cette longue journee d'aventure, on se trouve une petite chambre pour 4 et on fonce se trouver une terrasse de restaurant pour absorber une petite mousse et remplir nos estomacs.

Le Caracara, gardien du site

5 h 20 du mat, merde ! (pardon : flute) le reveil n'a pas sonne et le blaireau qui devait venir nous reveiller n'est pas venu. La gare est deja ouverte depuis une heure et les places de train les moins cheres pour rentrer ce soir sont deja parties, heureusement il pleut on peut au moins se consoler de ne pas avoir aussi rate le lever du soleil sur le Machu Picchu. Au lieu de monter a pied comme prevu on prend le bus touristique (6 dollars) pour ne pas arriver trop tard sur le site. Arrives en haut des trombes d'eau tombent du ciel et la visite s'annonce humide. On enfile nos pantalons de pluie et on se dirige courageusement vers l'entree. On a loue pour l'occasion les services d'un guide, depense qui au moins est justifiee compte tenue de l'ampleur du site. Le visiter sans les explications ce serait comme utiliser votre nouvel appareil photo sans lire le mode d'emploi ; on y comprendrai rien (et on en sait quelque chose). Aux portes du site on ne devine pas ce qui nous attend, une simple colline verte nous fait face, on en franchit la crete et soudain ...

L'arrivee sur les lieux est magique, sous le brouillard et la pluie on decouvre devant nous ce village incas de pierres grises parfaitement alignees borde de terrasses agricoles verdoyantes. Perche au milieu d'un cirque montagneux impressionant et entoure de foret vierge presque amazonienne, on decouvre ce bijou de l'architecture incas qui jaillit de terre comme le prolongement meme de la montagne. Des temples, des terrasses, des places, des habitations, l'architecture du site est d'une ingeniosite remarquable et le tout cree un ensemble mysthique, beaucoup plus vibrant que de simples ruines.

    

    

Apres 2 heures de visite guidee et d'explications sur l'histoire, la culture, la religion, les rites et le mode de vie des incas, notre guide nous propose de l'accompagner pour un petit dej. Une fois notre estomac rassasie on retourne sur le site pour entamer l'ascension du Huayna Picchu, petite montagne ogivale qui domine les lieux, mirador sur la vallee alentour sur lequel on trouve egalement des ruines incas.

Apres une ascension bien raide on parvient enfin au sommet d'ou on se rend mieux compte de la situation geographique du Machu Picchu.

    

Perche sur sa montagne, beaucoup trop haut pour etre vu de la vallee et entoure de montagnes a la fois proches et immenses, le site offre toutes les conditions pour etre a l'abri des regards indiscrets, on comprend sans peine qu'il ai pu rester cache jusqu'au debut du 20e siecle. L'apres midi on se pose tranquillement sur les terrasses au dessus du village pour ressentir l'atmosphere du site et se projetter dans la vie de l'epoque.

    

Le depart est difficile, on attend le dernier moment, c'est maintenant qu'on quitte le Machu Picchu mais aussi Carlos et Inti. A la bourre, on redescend en courant les quelques km de marches qui nous ramenent a Aguas Calientes et on attrape juste a temps le train pour Cusco. De retour sur Cusco une pluie diluvienne tombe sur la ville, on se depeche de retourner chercher nos sacs chez Juan avant de foncer a la gare de bus pour notre trajet vers Arequipa.

 

 

 

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