Le lac Titicaca (du 05 au 08/03/08)
Cote bolivien
Apres 5 jours de recuperation (glande) a La Paz, il est temps de se remettre en route. On a deja prit assez de retard comme ca, entre le Bresil qui n'etait pas programme et l'argentine ou on est restes plus que prevu. Il va maintenant falloir accelerer un peu le pas si on veut voir un peu de l'Equateur avant notre vol pour Mexico le 15 avril.
On prend donc un bus pour Copacabana sur les bords de la mer interieure, ou on ne devrait passer qu'une seule nuit avant de se rendre sur l'ile du soleil pour une petite journee de rando au milieu de ce que les Boliviens et les Peruviens revendiquent comme merveille naturelle du monde, le lac Titicaca.
On arrive en debut de nuit dans le petit port de Copacabana, on descend du bus et rapidement on se fait embarquer par un vieux bolivien vers son hostal pas cher. Pas cher et heureusement vu l'etat du lit et des matelas, on trouve meme sur le placard une inscription qui confirme notre impression : "ceci est le pire hotel dans lequel je suis reste, partez vite !". Il est 10 heures, on est creves, tant pis ca fera bien l'affaire pour ce soir. Le lendemain matin notre dos nous encourage a suivre le conseil de ce voyageur averti, et on part donc prospecter le pueblo pour trouver un nouvel hotel. Apres un petit dejeuner pluvieux, on profite de cette journee morose pour rattraper notre retard sur le site (et oui ca prend du temps) et pour visiter la petite ville ; un cierge a la chapelle de sainte copacabana (sainte patronne de la Bolivie), un chili con carne (pas terrible d'ailleurs) et au lit. Ce matin pas la foi de se lever, de toute facon y'a un deuxieme bateaux vers 13 h, on squatte un peu le lit, il faudra juste marcher un peu plus vite pour rattraper le retard.
Apres 1 h 30 de traversee "tres mouvementee" ( il semble que le mec qui a fait le lac a oublie les vagues), on pose enfin les pieds sur l'ile du soleil. L'ile ou habitent deux communautes, fait une quinzaine de kilometres du nord au sud, a chaque extremite un village et son site de ruines incas, et entre les deux un chemin de terre qui serpente entre les champs et sillone les cretes. A peine arrives une nuee de gamins essayent de nous vendre leur village : " tu vas pas aller au nord de l'ile maintenant, y'a au moins 3 heures de chemin, avec que de la montee comme ca et tu verras pas le coucher de soleil la bas ; en plus y'a que des ploucs et tu vas devoir dormir sur la plage". Apres 2 km de marche, essoufles par les escaliers incas, on finit enfin par se debarrasser des gamins qui commencent gentillement a nous saouler.
Le paysage est tres mediterraneen, l'immense etendue du lac fait penser a la mer, les reliefs vallones de l'ile et sa vegetation seche et basse a la crete et aux iles Grecques, le tout sur fond de terrasses incas qui recouvrent la quasi totalite des collines. C'est etonnant comme les incas on su investir la moindre parcelle de terre de cette petite ile, qui compte aujourd'hui quelques centaines d'habitants, n'utilisant pas le tiers des terrasses amenagees.
Au terme d'une jolie randonnee de 3 heures presque trente, on parvient sur nos premieres ruines incas, un village bien conserve, accroche a la colline, ceux qui y sont ne en on perdu la cle ... Heureusement y'a plus de portes et on peut encore parcourir le dedale forme par les habitations de ces petits hommes pagnes qui vivaient en communaute.
Sur le chemin qui nous amene du site incas au petit village du nord, on rencontre un vieux couple qui nous raconte un peu leur vie sur l'ile et celle de leurs ancetres. On partage le temps de quelques km leur fardeaux de bois qui leur sert a cuisiner, avant de trouver une petite auberge sympa pour la nuit.
Cote peruvien
Apres un retour en bateau tout aussi excitant que l'aller, on traverse la frontiere peruvienne pour visiter maintenant l'autre cote du lac. A peine arrives au terminal de bus de Puno, on s'organise pour visiter en cette fin d'apres midi les fameuses iles flottantes du lac Titicaca (moins fameuses que celles de Mamie) et enchainer sans perdre de temps sur un bus pour Cusco (on est pas la pour faire du tourisme !).
Des roseaux, des roseaux et ... des roseaux, maisons en roseaux, tables en roseaux, bateaux en roseaux, sols en roseaux ; faut-il vraiment aimer le roseaux (et l'humidite) pour habiter la ! Il y a 700 ans de ca la communaute des indiens Uros s'est refugiee au milieu du lac pour echapper aux conflits avec les autres communautes. Ils creent alors ces iles mouvantes et artificielles, matelas flottant de 4 metres de hauteur, constitues de racines de roseaux entremelees, ou ils recreent un veritable village (ecoles, poste de secours, services postaux).
Aujourd'hui les Uros vivent de peche, d'eau fraiche, de tourisme et d'aide publique, et restent sur leur petites iles mouvantes notament car ils n'y payent pas d'impots. La visite est plutot sympa, on decouvre 2 des nombreuses iles flottantes qui, on peut le confirmer, flottent vraiment bien. Ensuite on a droit a un petit tour en drakar de roseaux pour la traversee. Activite incoutournable, l'excursion est un attrape touriste bien rode qu'il serait dommage de ne pas faire sous ce pretexte, car l'architecture est tout de meme particuliere.
Quatrieme liaison de la journee, nous voici maintenant dans le bus direction Cusco, la cite imperiale en compagnie de Carlos et Inti, 2 argentins en vacance qui nous suivent maintenant bizarrement depuis la frontiere bolivienne et avec qui on a sympathise sur notre embarcation de fortune.
Dans ce bus on rencontre Juan, Cusquenien en charge d'un petit hostal dans le centre de la ville, qui nous propose une chambre pour notre arrivee au petit matin (4 heures) et des explications detaillees sur la maniere alternative d'acceder au Machu Pichu. Car en effet voir le site incas le plus connnu au monde coute une vraie fortune. Officiellement 2 moyens de s'y rendre : l'incas trail (trekking au depart de Cusco sur le chemin incas bonde et exagerement cher) ou la ligne de train Cusco-Aguas Calientes (au prix modique de 70 dollars aller-retour), sans compter les 40 dollars de droit d'entree sur le site. Mais il existe heureusement un moyen alternatif, long et fastidieux mais au cout derisoir en comparaison aux 2 autres.