Le Volcan Puyehue et Valdivia

Trekking sur le volcan Puyehue (du 03 au 05.01.08)

Osorno est une ville quelconque denuee de charme, aussi on compte en repartir au plus vite demain matin. On trouve un petit hotel pour y passer la nuit a deux pas du terminal de bus ; toujours avec le meme objectif dans ces cas la (juste une nuit de transition entre 2 etapes), chercher quelquechose de pas cher, donc moche, petit, humide et limite crade avec une odeur de renferme et generalement des proprio desagreables. Peu importe demain on prendra un bon bain d’eau volcanique bouillante et qui plus est Celine arretera de me saouler avec ses requettes de massages.

On arrive donc a Agua Calientes sur les coups de 8h00, cool on a bien fait de se lever tot, tout est encore ferme (enfin tout, pas grand-chose vu qu’il s’agit d’un complexe avec 2 piscines, un restaurant, un hotel et un camping pomme au milieu de nulle part au pied du volcan Puyehue). On est un peu decus du manque de naturel de l’endroit, on s’attendait plutot a des piscines naturelles creusees dans des roches volcaniques ou quelque chose du genre, tant pis c’est pas aujourd’hui qu’on va jouer a Indiana Jones. Bon, il commence a faire serieusement faim, en attendant de pouvoir enfin prendre notre petit dejeuner, on discute avec une fille du coin : on l’interroge au sujet de Geysers quelquepart la haut dans la montagne, dont on a entendu parler ce matin. Il semble en effet qu’il y ait a quelques km d’ici le depart d’un trekking de 3 jours cheminant sur les pentes du volcan Puyehue et du Cordon de Caulle qui menerait en quelques heures a des « baños » naturels et quelques heures plus tard encore a un champ de petits geysers. Envoutes par le principe, on se decide sur un coup de tete a se lancer dans cette aventure beucoup plus trepidante que l’avenir de bidochons auquel on etait promis ici (tant pis pour le massage je vais devoir m’y mettre moi-même ou supporter les geremiades de ma partenaire ! vive les boules Quies).

Bon le plan est simple, petit coup de stop pour aller jusqu'à la maison des gardes du Parc Puyehue pour glanner des infos plus precises et degoter une carte du trek, acheter quelques victuailles pour 3 jours d’autonomie en montagne, et direction le depart du sentier, en 20 mn l’affaire est dans le sac. Enfin en theorie car c’etait sans compter sur le sens de l’orientation legendaire feminin qui nous amene quelques km plus loin que necessaire, la ou il n’y a plus ames qui vive et ou le stop n’est plus un moyen de transport mais un moyen de survie. Bon toujours est il que quelques 2 heures plus tard on attaque la premiere partie du sentier. L’ascension est vertigineuse, 3h00 de marche et 1300m de denivele au travers d’une foret sombre qui nous amene a un petit refuge de bois situe 1000m en aval du cratere. 

 Apres une nuit glaciale passe dans notre petite tente, on voit les choses autrements ; il est impensable de passer la nuit suivante ailleurs que dans ce refuge au coin du feu de bois. Aussi si on veut voir les geysers il va falloir jouer serrer et faire les 2 etapes suivantes en une seule, ce qui d’apres les topos guides et les gardes est jouable mais demande une petite douzaine d’heures de marche. Et c’est partit pour une des journees les plus longues et les plus chaudes de notre existence. Apres une petite ascenscion jusqu'à un premier point de vue panoramique au pied du cratere, d’où la vue sur les volcans Caburga, Osorno et la vallee verte en contrebas est exeptionnelle, on commence a longer la coupole en direction de l’ouest.

   

     

On franchit un premier neve de glace encore a l’ombre, puis un 2e, un 3e et on finit par en franchir une vingtaine de plus en plus mous et de plus en plus grands tout en continuant a contourner le cratere par la gauche en se dirigeant vers une vallee sableuse delimitee par des coulees de laves noires qui forment tout un entrelas esthetiquement remarquable. On voit maintenant les autres volcans au loin que l’on ne voyait pas au depart, Le villarica et le Lanin et on commence a sentir les premieres emanations sulfureuses des fumerolles du Cordon de Caulle.

   

On longe les fumerolles que l’on voit maintenant a une cinquantaine de metres et on commence a descendre sur ces plaines desertiques, ou les neves geants se melent aux dunes de sables, le tout sous un soleil de plus en plus chaud. Le paysage est grandiose, est l’immensite lunaire qui nous fait face n’est pas rassurante, on est comme dans un enorme bac a sable ou tout les cotes se ressemnblent et ou l’on ne croise personne, ni homme, ni animaux. Apres avoir bien savoure le plaisir de se retrouver hors des sentiers battus par des hordes de tourristes, on commence a moins rigoler, le temps file, le soleil monte et commence a taper serieusement, on a presque plus d’eau et le chemin est plutot tres mal indique (du moins son balisage est trop discret et rare au milieu des dunes) et on est partit sans tente ni sac de couchage il faut donc absolument rentrer a temps ce soir au refuge.

   

Commence alors le jeu du petit poucet pour se garantir la possibilite d’un retour sans se perdre ; arme d’un baton, on se met a laisser derriere nous une ligne dans le sable et la neige, a tracer des grandes fleches que l’on pourrait voir de loin (plus ou moins) indiquant une direction generale et a dessiner dans le sable quelques croquis des dunes et montagnes alentours. Apres 4 heures d’errance solitaire a tourner parfois en rond, on finit enfin par trouver le rio qui sillone au milieu d’un rift aux couleurs de souffres ocres, qui nous annonce la proximite des fameuses sources d’eaux chaudes (Baños).

     

     

Plus on s’en approche et plus le paysage change, de plus en plus de plantes, et a nouveaux des insectes, taons et libellules, et puis enfin les rivieres d’eau chaudes. On se pose pour un frugale repas de midi et on se hate de tenter une immersion dans l’eau. D’autant qu’ ici, il n’y a aucune ombre et seul le rio qui se melange aux sources d’eau rechauffee par la lave permet d’echapper aux chaleurs ardentes de l’astre du jour. Enfin le probleme c’est que les deux eaux ne se melangent pas reellement, lorsqu’elle se rejoignent, elle se separent plutot en deux courrant parralleles : Il s’agit alors de trouver un juste milieu entre une jambe qui glace au contact de l’eau issue de la fonte des neiges et une qui cuit sur une pierrade de gravier bouillants remontees directements des enfers. On finit tout de meme par se trouver une petite baignoire a la chaleure agreable que l’on approfondie de nos mains pour s’immerger un peu plus.

    

Le temps que l’on a mit jusqu’ici ne nous permet pas d’envisager de continuer jusqu’au geyser il faut donc avec regret abandonner l’idee d’observer nos premieres fontaines d’eau chaude et se hater de rentrer. Le chemin a l’aller etait long mais maintenant il faut monter les neves que l’on a descendu, dans une neige plus molle encore, avec des jambes plus lourdes encore et un soleil qui n’en finit pas de taper. Le chemin parait interminable, heureusement que quelqu’un nous a laisser des traces pour retrouver notre chemin, les jambes tirent et la casquette ne suffit plus.

Une legere douleur de part et d’autre des cuisses et sur le ventre commence a se faire sentir, j’ai du prendre un petit coup de soleil. On arrive enfin extenue apres 9 heures de marche au refuge ou la soiree s’annonce rude. En fait d’un petit coup de soleil il semble qu’il s’agisse plutot d’une brulure au 8e degres (accompagnee d’une bonne insolation) qui va d’une part me valloir beaucoup de railleries pueriles « tout le monde n’a pas une grand mere espagnole Mr j’ai pas besoin de creme » et handicaper grandement tout mouvement les prochains jours. A commencer par demain ou l’alternative de monter voir le cratere de son bord s’eloigne peu a peu.

Repos a Valdivia (du 05 au 08.01.08)

Le lendemain on decide de redescendre et de partir sur Valdivia (petite station balneaire non loin) pour chercher un hotel de convalescence pour grand brules pour les 2 prochains jours. On passe les deux jours suivants dans cette petite bourgade sans grand interet mais tranquille, a flaner entre le petit marche portuaire veritable cafeteria locale d’une colonie de lions de mer, cormorans, mouettes et autres cysnes qui se goinffrent des restes de la peche du jour et les forts espagnols postes sur la cote et les petites iles alentours.

     

          

Le soir on finit notre periple du jour dans une feria artisanale ou l’on deguste quelques specialites typiques chiliennes : Gratines de couteaux au parmesan, soupe de crabes aux piments et a l’ail, gratinee de mais a la viande de bœuf, le tout accompagne d’une sorte de cidre brut. Le lendemain est dedie a la glande et a la recuperation physique, dans la perspective de l’ascenscion du volcan villarica que l’on compte faire tres prochainement sur Pucon.

                                               

                                     

 

 
 
 
 



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