Les chutes d’Iguazu (du 22/01 au 25/01/08)
Apres 17 heures de bus on arrive enfin dans la petite ville de Puerto Iguazu. Le decor est radicalement different de tous ce que l’on a vu pour l’instant, ici pas de montagne, pas de desert, pas de pampa mais tout autour, une foret au vert intense avec une multitude d’arbres fruitiers, de palmiers, de bambous, de ficus, le tout enracine dans une terre d’un rouge profond. Le climat est lui aussi tropical, l’air est chaud et humide et le moindre effort transforme n’importe quel tee-shirt en eponge. Ici on recherche deux incontournables dans les hotels, la climatisation et la moustiquaire. Notre quette d’un hotel s’avere rapidement delicate, tous ou quasiment sont complets, et bien evidement ceux qui sont bon marche et sympa en premier. Apres des heures d’errances au coeur de cette petite ville on finit par trouver une petite auberge sympa, propre, bien aeree, mais un peu a l’ecart du centre. Quelques courses de fruits exotiques pour commencer, ici mangue, ananas, citrons, pasteques, melons et fruit de la passion frais sont legion et delicieux, petit briefing sur les “cataratas” que l’on decouvrira demain et apres demain en version complete et au lit.
Iguacu 1er volet
Ce matin on s’attaque a la version Argentine du Parc Iguacu qui partage avec le Bresil le site de cascades le plus incroyable au monde. Il faut avouer qu’ici on est loin des cascades intimes de montagnes, c’est plutot disneyworld, des petits trains, des kiosques de souvenirs, des snacks et des kilometres de passerelles foulees par des milliers de personnes en une meme journee. Mais il faut admettre aussi que le site est exceptionnel.
Il ne s’agit pas ici d’une cascade geante au debit impressionnant, mais d’une multitude de cascades geantes au debit impressionnant, plus belles, plus hautes, plus larges, ou plus tortueuses les unes que les autres. C’est pas moins d’une cinquantaine de cascades qui se succedent sur une distance d’1 ou 2 km.
Le decor est grandiose et chaque passerelle ici offre une vue differente de la cataracte au plateau de basalte chaotiquement effondre en des dizaines d’escaliers. Mais a Iguacu on voit pas seulement les chutes, mais on les entend et on les sent (maillot de bain obligatoire), surtout du cote Argentin qui offre une vue moins globale du site mais un contact beaucoup plus proche.
La garganta del diablo (Argentine)
Apres s’etre rendu le matin sur le site de La Garganta del Diablo (cascade la plus imposante du site), on enchaine le parcours inferieur qui nous amene a distance au pied des chutes et la sortie en bateau sous les chutes. Il s’agit en fait d’une veritable douche, on croit approcher les chutes pour mieux les voir alors que les projections sur le bateau sont tellement intenses et violentes que l’on peut a peine ouvrir les yeux, impressionnant mais surtout rafraichissant.
Apres cette douche forcee, on poursuit sur le parcours superieur qui lui offre une vision plus vertigineuse sur les rideaux d’eau tout proches. Chaque cascade est couronnee d’un splendide arc en ciel aux couleurs eclatantes. Un vrai regal pour les yeux.
Le parc est aussi rempli de tout un tas de petits animaux qui vivent caches dans l’epaisse foret. Parfois on a la chance d’apercevoir certains specimens, caimans, iguanes, singes, oiseaux et papillons tropicaux divers et varies, couis (petits cochons d’inde), capibaras, araignees, et une variete de petits lemuriens, les coatis, qui eux se sont tres bien familiarises avec la presence des humains arpentant les sentiers a la recherche de quelques restes de nourriture.
Le soir meme on retourne au parc pour la sortie de la Luna Llena, qui permet de jouir du spectacle des chutes a la lumiere de la pleine lune. Le parc revet alors un aspect tout a fait different a la nuit tombee et tous les sons semblent amplifies : l’eau, les chants des oiseaux et autres bruits d’animaux. C’est une petite promenade sur les passerelles de bois qui nous ramenent a la Garganta del Diablo.
Plus divertissant qu’epoustouflant, la sortie de pleine lune n’offre rien d’extraordinaire, si ce n’est le spectacle romantique du reflet de la lune sur l’eau jaillissante. Clou de la soiree, le petit verre de Caipirinha a la sortie.
Le lendemain c’est sur le versant bresilien qu’on se dirige pour avoir une autre vision des chutes. Le passage de frontiere qui ne fait que quelques km est une vraie epopee, le bus de ligne se contente de nous abandonner au premier poste de douanes. Pendant que les touristes font tamponner leurs passeports il se hate de poursuivre sa route vers le Bresil avec les passagers argentins et bresiliens qui ne sont pas assujetis a ces formalites. Resultat quand on sort du poste 10 minutes apres, 3 alternatives s’offrent a nous : continuer a pied, payer un taxi ou attendre le prochain bus dans une heure.
Une fois parvenus au Bresil, commence enfin ce qu’on redoutait le plus : les galeres de banque. Apres avoir fait quelques distributeurs on s’apercoit que notre carte Visa, ne fonctionne ici que dans certaines banques, aspect tres pratique qui nous promet a l’avenir des quetes d’argent epiques. Une fois ce probleme resolu on rentre enfin dans le parc vers 13 heures. Le parc ici est beaucoup plus petit, il permet d’approcher le versant est de la cataracte, offrant une vue de face du corridor amenant a la garganta del diablo que l’on ne fait que deviner cote argentin.
Ce versant a aussi l’avantage d’offrir une vision du site dans son ensemble. On arpente donc les sentiers et balcons bresiliens 3 heures durant avant de deguster une petite glace bien rafraichissante accoudes au balcon du dernier grand rideau d’eau.
En conclusion, on peut dire qu’on auras bien vu Iguacu de droite, de gauche, du bas et pendant la nuit, et bien que ce ne soit que quelques cascades elles meritent bien qu’on leur consacre tout ce temps tant la nature ici est exceptionnelle.