Retour en Argentine

La region des vins et l’Aconcagua (du 16 au 19/01/08)

Nouvelle Etape de nuit et nouveau franchissement de frontiere, cette fois ci c’est a 3 heures du matin frais et dispo que l’on s’adonne au grand jeu du “vas y defait mon sac que je le refasse” avec les douanniers. Heureusement le petit monsieur du bus est tres attentionne et les sieges semi allonges tres confortables. Finalement, passer la frontiere de nuit s’avere ici peu strategique, on rate le clou du spectacle : passage de frontiere a pres de 3000 metres d’altitude avec vue sur le geant des Ameriques, le sommet Aconcagua.

Mendoza, est une ville immense construite au milieu du desert. Ses larges avenues sont parcourues par tout un reseau de canaux d’irrigation souterrains qui arrosent les grands sycomores avec l’eau issue de la fonte des neiges des grands sommets Andins alentours. Arrives en ville on est destabilises par les possibilites diverses qui s’offrent a nous, c’est pas tous les jours qu’on peut monter sur une cime de presque 7000 metres (l’Aconcagua), mais en meme temps c’etait pas prevu au programme ni dans le budget, et il faut quasiment 15 jours pour atteindre la cime. On tergiverse des heures durant, que faire ? Tenter le sommet, n’en faire qu’une partie, ou finalement faire l’ascension entiere du 5000 d’en face. Apres une discussion avec un guide peruvien (detenteur du record de l’ascension de l’Aconcagua en 12 heures), on decide alors de se garder plutot pour les 6000 du Perou, techniquement tout aussi accessibles, esthetiquement plus remarquables et moins couteux. On se cantonne donc a des activites plus peperes : visite des vignobles a bicyclette, ballade au pied de l’Aconcagua et tout de meme un petit rafting de niveau 4 (que je voulais pas faire mais manque de bol aujourd’hui je suis pas malade).

Jour 1 : promenade champetre au milieu des vignes.

On s’ecarte un peu de Mendoza, que l’on a visite hier, pour aller decouvrir les vignobles de Maipú a velo. Cette journee sympa en perspective peut se resumer de la sorte : multiples galeres de velo sous un soleil de plomb, vagabondage sur une route nationale jonchee de camions, degustation de vins rapeux et pour coronner le tout, plus de batterie dans notre appareil photo.

La seule photo quon ait des vignobles de Mendoza

Pour nuancer ce tableau bien noir, il faut tout de meme dire que les proprietes et les vignobles sont beaux et permettent de decouvrir une veritable tradition du vin qui par certains aspects est bien differente de chez nous (vignes a l’italienne sur treille, arrosage bimensuel par innondation, vinification en cuves de briques). Cependant, il est dommage que les vins offerts en degustation ne refletent pas la qualite de leur production qui donne pourtant de tres bons crus de Merlots, de Cabernets sauvignon, de Malbec et autres cepages locaux, que l’on deguste depuis le debut de notre voyage. Mauvaise publicite.

Jour 2 : rafting sur le rio Mendoza

Le lendemain on part tot le matin sur les contreforts Andins, pour une petite seance de rafting divertissant dans les eaux boueuses et agitees du Rio Mendoza.

     

On se retrouve avec une petite trentaine d’autres jeunes dans une base nautique au milieu de nulle part sous une chaleur torride. On essaye les tenues neoprenes, on assiste a une petite formation theorique d’usage et nous voici tous embarques dans un grand bus “old school” qui nous mene quelques douze km en amont de la riviere. Coincez vos pieds sous les boudins, embarquement immediat pour une serie de rapides qui vont bien secouer l’equipage.

    

Pas rassuree au depart, je le suis encore moins au bout de quelques minutes : une vague puissante arrive sur notre gauche, souleve le raft et nous amene dans une succession de rouleaux tumultueux qui se fracassent sur l’embarcation … ouf je suis encore la, Manu aussi et … et … pas la fille derriere moi. Ou est-ce qu’elle est ? Tout le monde la cherche, aucune tete qui depasse de l’eau, et ce n’est qu’apres de longues secondes qu’elle reapparait enfin de l’autre cote du bateau. Essouflee et choquee par sa mesaventure sous marine, une fois sur le raft elle mettra une bonne minute avant de pouvoir decrocher le moindre mot. Apres une pause, on repart enchainer les rapides.

Secoues dans tous les sens, trempes, et en effort physique constant, les sensations sont de plus en plus excitantes et l’aventure de plus en plus sportive. Une fois l’equipage bien rode, et les rapides franchis avec succes, un dernier obstacle reste a franchir “la vague portefeuille”. Marcos, notre guide, satisfait de nos performances, nous propose de tenter le passage de cette vague, qui retourne le bateau a tous les coups. Tout le monde est partant, j’ai pas trop le choix. Sur 8 rafts on est le seul equipage pervers a tenter le franchissement et comme prevu on se retrouve a l’eau.

  

  

Les kayaks de secours s’afferent autour de l’embarcation retournee pour recuperer les naufrages qui se debattent dans le courant et nous aider a tous remonter a bord. Finalement, bien que l’eau ne sois pas mon element de predilection, j’ai trouve l’aventure bien plus palpitante et sympa que je l’imaginais.

De retour a Mendoza, on termine cette longue journee par un asado collectif reunissant tous les travellers de l’auberge.
 
Jour 3 : 7 heures au Tibet.

Le dernier jour, on decide tout de meme d’aller voir de plus pres le fameux cerro Aconcagua, plus haut sommet des Ameriques avec ses 6 962 m et deuxieme plus haut sommet du monde apres l’Himalaya. Ici presque tout est payant, comme ailleurs, la moindre petite ascension a son tarif. Le bus nous depose a l’entree du parc (a 3000 m d’altitude) et on decide donc de faire seulement la petite ballade familiale dans la vallee, qui permet tout de meme d’avoir une bonne vue sur l’Aconcagua et qui elle est gratuite. On se sent un peu ridicules a cote de tous ces randonneurs qui partent pour plusieurs jours affronter le froid et l’altitude. Le parc est tres beau avec ses nombreux sommets enneiges aux pentes escarpees et dresse au milieu, son fameux geant, qui vu d’ici ne nous parait pas si impressionnant que ca...

    

Sur le chemin on croise des gauchos avec leurs mules bien chargees qui montent certainement du materiel et des provisiions pour une expedition en cours. Notre ballade doit se terminer au pont, nous a explique la guarde parc, car au dela de ce point il faut payer un permis. Arrives la on se dit qu’on peut bien pousser un peu plus loin, vu le peu de distance que l’on a parcourru et histoire de se rapprocher un peu du premier camp de base. On commence donc a gravir le sentier de l’autre cote. A une heure de marche du campement, on est freines dans notre elan par un guarde parc qui nous menace d’une amende si on ne rebrousse pas chemin. On redescend donc picniquer aux alentours du fameux pont suspendu. Et oui, fameux, car il a ete foule par un bel et illustre inconnu retenu prisonnier au coeur de ces montagnes pendant 7 ans et repondant au nom de … Brad Pitt. En effet ce pont a ete construit il y a quelques annees pour les besoins du film 7 ans au Tibet, qui a fait passer la cordillere des Andes pour l’Himalaya.

On se rend ensuite un peu plus bas sur le site de Puente del Inca, connu pour ses anciens termes construits a meme la roche, ou coule une source d’eau chaude. Les parois teintes d’ocres jaunes et oranges sont recouvertes des depots mineraux de l’eau sulfureuse.

Avant de repartir (avec regret car on l’aurait bien tente) de cette montagne exceptionnelle qui alimente les fantasmes de generations d’alpinistes, on a une pensee pour tous les courageux en train d’en gravir les pentes qui affrontent l’altitude et le manque d’oxygene au peril de leur vie. Notamment une pensee speciale pour Laurence ABRAHAM (IDE coordination réseau a Chambery) qui a ce moment precis doit se trouver quelques centaines de metres au dessus de nous. 

 
La ville coloniale de Cordoba ( 21/01)

Le trajet est tres long entre Mendoza et Puerto Iguacu (31 heures de bus), on decide donc de faire une petite halte d’une journee a Cordoba. On arrive le matin vers 9 h. Le temps de trouver une consigne a bagages pour laisser nos enormes sacs a dos et nous voila partis visiter la ville. On parcoure a pied le centre ville avec ses edifices coloniaux, ses ruelles pavees et ses eglises bien conserve dont la fameuse Iglesia Catedral a la superbe decoration interieure. 

   

Cordoba est une ville agreable qui  transmet un vecu historique de l’epoque des conquistador et une architecture jesuite plutot bien conserve. L’apres midi, on se refugie au centre commercial a la recherche d’un peu de fraicheur, avant de retourner a la gare routiere vers 19 heures pour reprendre notre bus direction les chutes d’Iguacu.

   

                                         

                                     
 
 



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