San Cristobal de Las Casas et les villages Tzotziles

Apres ce petit intermede familial, on passe encore deux jours sur Cancún pour essayer de repousser notre billet de retour (prevu dans une semaine). On y parvient non sans mal apres moulte coup de fil, merci tata wendy ! Finalement on ne rentre que le 12 juillet ce qui nous laisse le temps de descendre comme on le voulait au Guatemala et meme de pousser jusqu’au Honduras ou parait il on peut plonger pour pas cher.

Apres ces 2 jours en stand by on reprend notre chemin en direction du Chiapas et on retrouve les bus de ligne et les deplacements de nuits. Ce coup ci 16 heures nous attendent pour arriver a San Christobal, capitale de l’etat du Chiapas.

    

    

C’est une tres belle cite pleine de vie. Cette ville a l’architecture coloniale, aujourd’hui activement tournee vers le tourisme, abrite des milliers d’indiens Tzotziles issus des communautes voisines qui deambulent dans ses rues en tenue traditionnelle. Le climat montagnard qui regne ici nous apporte un peu de fraicheur apres la chaleur etouffante du Yucatán, et on retrouve ici une ambiance plus typique apres les plages et hotels de luxe de la cote. Plusieurs grandes eglises coloniales aux facades travaillees siegent au milieu de petites maisons colorees. Ses rues pavees qui fourmillent de marchands en tout genre nous invitent a flaner quelques heures pour decouvrir la ville et son ambiance.

     

Le soir on se detend autour d’un feu dans le patio fleuri de l’hostal en partageant nos recits de voyages et quelques bons tuyaux avec d’autres travellers avant d’aller se coucher.

Aujourd’hui on se rend dans un de ces petits village indien des montagnes alentours. Apres un court trajet dans un minibus delabre on se retrouve deposes sur la place principale de Zinacantan. Ici la vie moderne et le tourisme de masse n’ont pas encore fait leur entree. C’est un petit village paisible aux rues poussiereuses au milieu duquel siege une petite eglise blanche.

    

Les gens y parlent le tzotzile et hommes et femmes sont vetus de leurs magnifiques costumes traditionnels, brodes de motifs fleuris aux nuances de bleu. Mais plus chou encore les enfants portent eux aussi le costume entretenu avec soin, tire a 4 epingles et assorti de petites chaussures vernies, contraste saisissant avec la vie humble et poussiereuse de ces montagnes.

     

Avec l’experience ont a elabore une technique pour faire plaisir aux enfants sans leur donner l’argent qu’ils nous reclament et qu’ils se font taper aussi sec par les parents. Aussi on file acheter un gros sac de bonbon a la premiere epicerie que l’on voit et tres vite on a beucoup de petits amis autour de nous. On en profite pour faire quelques photos. On rencontre Pascuala, 24 ans et quatres enfants avec qui on discute un peu. Elle aimerait bien avoir une photo de ces enfants qui sont fascines quand ils se voient sur le petit ecran. Mais le photographe du village n’a pas le materiel necessaire pour la developper et une séance avec lui coute une vrai fortune. Aussi de retour a San christobal on lui en fait imprimer 2 et le lendemain en partant a San Juan Chamula on les lui fait passer par l’intermediaire d’un chauffeur de taxi, en esperant qu’elle les recoivent.

San Juan Chamula, est un autre petit village de montagne des alentours repute pour son eglise et la religion qu’on y pratique. La aussi les gens sont vetus du costume traditionnel, gilet blanc en fourrure de yeti pour les hommes et jupe moumouth noire pour les femmes (plutot sympa mais difficile a porter les jours de canicule.).

     

L’activite du village tourne autour de sa place centrale ou se deroule le marche chaque matin et de son eglise aux couleurs eclatantes ou les indiens faussement catholiques y pratiquent leur propre culte et y venerent leurs deites depuis des siecles. La visite de l’eglise est tolere mais les photos sont interdites, quel dommage (encore que je suis sur que ca doit pouvoir se trouver sur Internet). A l’interieur le carrelage est recouvert d’une sorte d’aiguille de pin et l’air est empli de la fumee de l’encens et des centaines de bougies qui brulent. Chaque famille prepare son propre autel a meme le sol, alignant des dizaines de bougies devant lesquelles ils chantent tous ensembles des incantations en tzotzile et recitent des prieres a haute voix, ils boivent ensuite une gorgee d’alcool suivi d’une goulee de coca destinee a faire roter pour chasser les mauvais esprits.

     

Certains amenent avec eux un poulet (ou des oeufs pour les plus pauvres) qu’ils sacrifient en lui tordant le coup a la fin de leur rituel et l’enterrent sans le manger. Entre la lumiere tamisee, l’odeur pesante du pin et de l’encens, la musique lancinante des differents chants de prieres, la sensation que provoque la marche sur ce matelas moelleux de feuille, tous les sens ou quasi sont sollicites dans cette atmosphere etrange et mystique. On passe quelques temps a observer ces rituels fascinant avant de resortir a l’air libre. 

         

On s’asseoit alors sur les marches au bout de la place pour manger une mangue et on regarde passer les familles d’indiens descendus des montagnes pour vendre et acheter quelques provisions.

De retour sur San Cristóbal on prend directement le bus qui nous ramene a Palenque d’ou on emprunte le lendemain matin le meme trajet en navette qu’on a fair avec les parents mais cette fois ci pour traverser le rio et rejoindre la ville de Flores au Guatemala.   

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