Retour a El Calafate (Argentine) et depart pour Coihayque (Chili)
Ou l'aventure du Correo Argentino (du 13 au 18.12.07)
De retour a El Calafate, premiere etape recuperer ce colis que l'on attend depuis un mois. Heureusement c'est rien d'important, mais maintenant qu'on a attendu autant de temps et qu'on lui a paye un beau voyage (merci maman) ce serait dommage de le laisser repartir. Selon le Lonely Planet ca devait etre facile : un colis en international, une adresse en poste restante dans une ville ou on serait un mois plus tard, un petit mail a maman pour garnir la boite et le tour est joue, plus qu'a profiter de nos matelas de camping autogonflables. Bref, dormir du sommeil du juste ne s'avereras finalement pas si facile, c'etait sans compter sur l'efficacite legendaire en Argentine mais encore meconnue pour nous du Correo Argentino (finalement les PTT c'est pas si mal). De quiproquos en malentendus on arrive enfin a localiser cet OPNI (objet postal non identifie) avant notre depart pour El Chalten, il est bloque a la douane le temps d'un simple controle. D'apres le chef du courrier la suite de l'histoire devrait etre simple (comme une lettre a la poste) pendant qu'on est a El Chalten la douane envoie une demande d'autorisation de delivrance du colis que l'on signe et que l'on faxe des notre retour. Le chef nous assure ensuite que ce n'est plus qu'une question de temps, 2 jours peut etre 3.
Mais que va-t-on faire ce week end alors qu'on a deja vu l'essentiel ici ?
On prend notre mal en patience et on etudie les possibilites de passe temps qu'il nous reste a exploiter sur le territoire de El Calafate ; on opte finalement pour une apres midi en estancia et una Cabalgata au bord du lac Argentino.
Apres 3/4 d'heure de minibus on nous depose au Galpon del Glaciare, estancia situee sur la route du Perito Moreno, qui comme toute estancia avait pour activite l'exploitation de la laine de merinos. Aujourd'hui bien que son activite principale soit touristique, la ferme continue d'elever les moutons et de les tondre, plus pour le show que pour la quantite de laine produite. Apres un gouter garguantuesque et une petite promenade digestive, on assiste a des demonstrations de la dexterite des gauchos, rassemblement des moutons par les chiens et tonte integrale du pauvre petit merinos qui soulage de ses 10 kilos de laine (pour les plus gros) doit tout a coup trouver l'air bien froid. On a ensuite droit a l'incontournable asado accompagne d'un spectacle de musique et de danse traditionnels.
Le dimanche, on a rien a faire on en profite donc pour se lever bien tard (d'autant que pour une fois Manu dort aussi). Apres une bonne apres midi a ne rien glander, on part sur les coups de 17 heures tester la robustesse et la velocite des criolos argentins durant 2 heures (petits chevaux rables et muscles). Apres 3/4 d'heures de trot sur les rives du lago Argentino, nos fesses tannees par le secousses repetees et nos cuisses harassees par les frottements du pantalon nous invite a changer d'allure. On incite donc notre gaucho a un petit galop plus reposant pour nos membres inferieurs et qui plus est plus excitant.
De retour au ranch, on partage un mate avec notre accompagnateur argentin qui nous explique l'elevage et le dressage des chevaux a la mode argentine.
Le mate
Intrigues par la vie de ces gauchos et seduits par l'ambiance authentique qui regne ici, loin de tout folkore touristique on decide de s'attarder un peu. Pendant que l'on partage une biere et une terrine de lievre maison avec notre hote, tous s'afferent a differentes taches "gauchiques" traitement antiparasitaire des chevaux apres les avoir attrapes au lasso, dressage des jeunes, avant de s'adonner au marquage des jeunes adultes.
Le dressage Le marquage
L'attrapage
L'aventure du correo argentino, 2e volet
Aujourd'hui on est mardi, hier on a passe le temps comme on a pu pour s'occuper, ecumant les magasins de fringues a la recherche d'habits plus "ville" et moins "trek". On en profiteras aussi pour faire le tour des agences de location de voiture pour organiser notre prochain road trip sur la carretera australe. Mais finalement le depart de El Calafate en bagnole pour la carretera induit de devoir la rendre dans une autre ville, alternative qui s'avere trop couteuse, on verras plus tard. Maintenant on va certainement enfin recuperer ce colis, tant mieux car on commence a etre saoules de El Calafate et de passer encore une nuit (la 6e) dans ce meme hotel. On commence a regretter amerement cette idee d'un colis postal qui nous avait parue si bonne il y un mois et on se demande serieusement si on ne va pas abandonner ces matelas ici. Mais bon tout de meme ceux que l'on a sont quelques peu embarassants et finalement apres avoir attendu 6 jours est on reellemnt a un jour pres ?
Reponse : - NON !
Il va meme falloir encore attendre plusieurs jours car Celine apprend ce matin que la douane retiens notre colis dans l'attente du paiement d'une taxe "de ingreso en el país". Taxe qui apres quelques coups de fil va finalement comme par magie baisser du double au simple dans la meme journee. On se demande ce qui est le pire payer pour recuperer notre colis ou attendre encore 3 jours ce coup ci c'est garantit. On paye au plus vite et on s'apprete a passer 2 jours de plus a attendre ici. Mais c'est la goutte d'eau qui fait deborder le vase, la moutarde nous monte au nez et on decide sur un coup de tete (allez Zidane) de prendre la poudre d'escampette pour intercepter le colis des demain sur sa route vers El calafate a la poste de Rio Gallegos.
Il est 15 heures on remballe vite nos sacs et on decide d'aller se poser sur la route a la sortie de la ville pour effectuer les 400 km qui nous separent de Rio gallegos ... en stop. Probleme il est 15 heures et apres une heure d'attente on peu compter les vehicules qui sont passes devant nous sur les doigts de la main et pourtant il faut absolument arriver ce soir a Rio Gallegos sinon on rateras le colis. Notre histoire semble se compliquer serieusement, il est temps de faire appel a Rita, sainte patrone des cas desesperes. Et la incroyable mais vrai l'enchantement se realise, Diego, camionero argentin, nous apparait et nous invite a partager sa maison roulante au confort rudimentaire. On arrive finalement a temps a Rio Gallegos et la on recupere enfin nos matelas de sol ... creves ! (non on plaisante).
Depart pour Los antiguos, capitale de la cerise (les 20 et 21.12.07)
Le soir meme on embarque pour 15 heures de bus direction Los Antiguos a la frontiere chilienne pour aller a la ville de Coihayque, situee au milieu de la carretera australe, ou on espere louer une voiture. Los Antiguos est un charmant petit village de campagne sur les rives du lac Buenos Aires, specialise dans la culture des fruits "delicats" (cerises, fraises, cassis, framboises, myrtilles.....mmhh). L'apres midi est dediee a la peche a la truite et au saumon dans le lac. Apres maintes negociations on loue une canne a peche et on file sur la plage pour 5 heures de lancer de cuillere intensif. Une bonne apres midi ou la seule chose que l'on attrapera est un coup de soleil. Tout de meme Manu insiste pour que l'on souligne qu'apres avoir effectue lui aussi une priere a sainte Rita il a rate une truite de 60 cm qui s'est echappee avoir effectue 2 sauts (je suis temoin). On mangeras quand meme du poisson mais au restaurant. Le lendemain apres une nuit de camping bien agreable ou on a pu etreiner avec satisfaction nos matelas, on se leve tot pour aller visiter une "chacra" petite exploitation agricole de fruits et legumes divers. On auras le droit de piquer quelques cerises et fraises, avant de terminer sur la degustation des confitures et liqueurs maison.
On apprend ensuite que si l'on veut pouvoir attraper le seul bateau qui nous meneras au Chili, c'est maintenant ou jamais. On part donc dans la precipitation, on subit a nouveau le cirque habituel aux frontieres Argentines et Chiliennes, avant d'embarquer pour 3 heures de traversee et 2 heures de navette, pour enfin arriver a Coihayque.