Puerto Natales (chili) et le parc national Torres del Paine 

Du 26/11 au 04/12/2007 

12 h 00 de bus au depart d’ushuaia, un passage de frontiere, et nous voici a Puerto Natales, petit port chilien au sud des Andes fait de maisons prefabriquees, basses et colorees. Puerto Natales est le siege de toutes les excursions au depart du superbe parc Torres del Paine. On envisage notre trip ici en 3 phases, preparation, action, relaxation, sur une duree totale d’une grosse semaine.

Apres avoir trouve une petite auberge cheap, on organise notre trekking en un jour, billets de bus pour le parc, courses de bouffes pour 5 jours, location de batons de marche pour les filles, preparation du packtage au kilo pres, et petit repas chilien la veille du depart.

 

 

La fine equipe d'Indiana Jones

 

 

 

On effectuera notre rando en 5 jours et 4 nuits, le long d’un parcours en forme de W ou chaque branche du W permet de remonter une vallee jusqu’a un point de vue culminant offrant un panorama spectaculaire sur plusieurs des merveilles geologiques du parc.

La carte du trek en W

 

 

 

Jour 1 : ascencion jusqu’au belvedere Las Torres, 11 km en 5 heures de marche.

 

Le bus nous depose a l’entree du parc, apres avoir paye nos 15 000 pesos  pour le droit d’entree, on demarre la montee avec plusieurs autres couples de tourristes que l’on recroisera regulierement au cours de notre periple. Apres 2 heures d’ascension assez cool, on atteind un refuge ou on se fait cuire nos premieres saucisses derriere nos sacs a dos, a l’abris du vent qui s’engouffre dans la vallee. On poursuit ensuite dans une foret primitive, traversee par plusieurs petits ruisseaux que l’on franchit par des petites passerelles en rondin de bois. On arrive au camping a la base des tours, dans un petit sous bois abrite du vent et ensoleille. On plante la tente et on file voir le coucher du soleil a 1 heure d’ici, sur les fameuses Torres au mirador du meme nom. Apres une derniere ascencion difficile dans un pierrier raide et chaotique, on entrevoit enfin les majestueux geants de granit rose, surplombant un lac de montagne d’un bleue laiteux; Timing respecte, on a bien merite cette biere fraiche que l’on s’etait prevue pour l’occasion. Une fois les derniers rayons dissipes, on redescend tranquillement au campement pour rejoindre nos amis qui doivent maintenant en avoir termine avec leur ascension. La suite se resume a une soupe et au lit.

 

LasTorres del Paine

 

 

  

 

Jour 2 : Du campement Las torres au Campamento Italiano, apres un lever de soleil sur les tours (Lol…), 27 km, 9 heures de marche

 

Le reveil ne sonne pas comme c’etait prevu a 5 heures du mat (ou alors je l’ai pas entendu, toujours est il que c’est foutu pour le lever de soleil sur les tours). Du coup on se reveille vers 6 h 15 et on fonce dans le pierrier pour essayer de monter plus vite que le soleil qui n’a pas encore atteind les tours. Arrives en haut, les nuages commencent a peine a se dissiper et tout les pessimistes que l’on a croise en montant vont rater ce qu’ils esperaient tant mais auquel il ne croyaient plus, le rougeoiment des tours a la lumiere du soleil. On reste une petite heure a admirer ce paysage et on descend manger nos  3 tartines et demie du matin avant de remballer les tentes et de reprendre le chemin du retour vers la vallee suivante. Une longue journee de marche nous attend, et mon genoux avec qui je suis en delicatesse depuis l’ascension du glacier Martial a Ushuaia commence a me faire de nouveau mal. 

 

 

Los cuernos

 

 

 

 

 

Vers 15 heures, alors que ce genoux me lance de plus en plus, Manu commence a me presser (quel bourreau), le ciel se couvre et le soleil est en train de disparaitre derriere d’epais nuages gris. On arrive juste a temps au campement intermediaire avant que des trombes d’eaux ne commencent a tomber du ciel. Mon genoux me fait un mal de chien, le temps ne semble pas vouloir s’ameliorer, et le camping gratuit est encore a 2 heures de marche ; on decide alors de s’installer dans ce camping et on paye notre emplacement, ce qui nous promet une etape tres longue pour le lendemain. Il est 16 heures, on mange enfin nos saucisses du midi. 17 heures grand ciel bleu, après un petit instant de reflexion et un interrogatoire pousse des capacites de mon genoux a ce moment, on decide de reprendre notre marche pour atteindre notre objectif initial. On recupere nos sous avec un grand sourire et un “ muy amable senor”, on remballe la tente et nous voila repartis pour un dernier run. On arrivera a 20 heures sur les rotules et comme la veille une soupe et au lit, d’autant que ce soir il fait pas bon rester devant la tente.  

 

Jour 3 : Le vallee des Francais, 11 km, 6 heures de marche.

 

Reveil sous la pluie, on enfile nos vetements adaptes, on prend le petit dej un peu fatigue, on fait cuire d’avance nos saucisses pour midi, car il n’est pas prevu de pouvoir trouver un refuge sur notre chemin avant le milieu d’apres midi. On attaque ensuite la 2e branche du W sous la pluie, en traversant des eboulis rocheux, ruisseaux, forets, tout ça entoure de montagnes grandioses que l’on aperçoit entre deux nuages et en tournant le dos au Lago Nordenskjord aux eaux bleues turquoises.

 

 

Cerro Torre et los Cuernos

 

 

 

 

L’ascension se passe dans un grand silence jusqu’a ce qu’un grand plouf derriere moi me reveille quelque peu; je me retourne et je trouve Manu  de nouveau en pleine experimentation de l’impermeabilite de ses chaussures ( de son pantalon aussi d’ailleurs), ce coup ci il semble avoir fait l’hypothese que dans un metre d’eau ses chaussures ne devraient pas prendre l’eau. Conclusion de l’experience : ses chaussures sont bien impermeables mais pas insubmersibles, il fera donc le reste de la rando avec les pieds trempes et un petit air agace. Nous arrivons en haut pour decouvrir un nouveau paysage splendide et manger nos hots dogs froids sous une bache en plastique tendue entre 2 arbres au campamento Ingles. Lors de la redescente on croise des canadiens qui terminent leurs 8 jours de rando et qui nous offrent gracieusement un peu de leur nourriture en trop, car on commence a souffrir de la malbouffe et beaucoup de nos discussions tournent autour de ce qu'on aimerait manger. Ce soir c’est donc grand festin avec pates au pistou et parmesan, soupe et nouilles chinoises, soupe a la polenta…mmh ! Et dodo, enfin presque car le vent en a decide autrement cette nuit la.

 

 

 

festin au froid

 

 

 

Jour 4 : Vers le refuge Grey, 19 km et 7 heures de marche

On redescend de la vallee, on longe le lac au nom imprononçable, pour finir par atteindre une petite boutique qui vend quelques vivres a des prix exhorbitants. On succombe quand meme pour un peu de fromage et 2 oeufs qui agrementeront nos hots dogs de midi. Vers 13 heures on reprend la marche et on commence a monter la 3e vallee. Lauren a mal au dos et decide d’arreter la son trekking et de rentrer sur Puerto Natales ce soir avec Ivan. La marche est longue, le vent souffle plus fort que jamais (et a contre sens bien sur), mais on finira tout de meme par etre recompenses a la vue du glacier Grey a l’arrivee au col.

 

 

 

le glacier Grey

 

 

 

 

 

La suite de la rando nous amene au camping grey qui fait face au Glacier. On s’installe sur une plage de sable gris au milieu de grands arbres avec vue sur les ice bergs derivants. Comme d’hab une petite soupe et au lit.

 

Jour 5 : Le glacier Grey et le retour, 12 km, 14 heures.

 

On remballe la tente et on monte passer une petite heure au belvedere a admirer le glacier qui nous fait face a une petite centaine de metres, avant d’entamer la redescente (enfin la remontee).

 

 

 

Le glacier sous toutes ses coutures

 

 

  

 

 

      

 

 

 

Cette derniere vallee que l’on traverse sous la pluie, et le vent encore une fois, nous semblent interminable, et lorsqu’on arrive enfin au refugio Paine Grande on se fait une petite crise de boulimie. On se paye 2 enormes sandwichs, 1 coca, 1 morceau de gateau au chocolat et un paquet de biscuits, et Manu finit meme courageusement les 4 saucisses qui restent et dont je ne peut meme plus sentir l’odeur. On est creves, on decide donc de prendre le bateau qui nous ramenent vers la civilisation, au lieu d’emprunter pour encore 5 heures le sentier cotier comme prevu initialement.

 

En conclusion, Torres Del Paine en quelques chiffres c’est : 5 jours, 4 nuits, 20 saucisses, 5 soupes deshidrates, 4 paquets de nouilles chinoises, 22 barres de cereales, 28 tranches de pain de mie, 8 pains pour hotdog, 2 bouteilles de gaz, 2 sachets de confiture et 4 bieres. Mais surtout : 31 heures de marche, 80 km parcourus, environs 110 heures de vent, dont une bonne cinquantaine accompagnee de pluie, et 3 degres en moyenne la nuit.

Le trekking dans Torres Del Paine reste une vraie aventure, malgres qu’une centaine de touristes en empruntent les sentiers biens balises en meme temps. Lors de ces 5 jours on aura alterne les paysages grandioses, faits de lacs, de cascades, de rivieres, de cimes enneigees et de tour de granit rose; on decouvrira aussi notre premier glacier au couleurs bleues harpic WC. La diversite du biotope y est incroyable a tout point de vue, mineral, vegetal, animal, et les paysages extraordinaires. Mais a cela s’ajoute le froid, la malbouffe, la fatigue et les variations climatiques continuelles.

Bref, Torres del Paine on etait ravis d’y etre et contents d’en rentrer.

                                         

  

                                                   

 
 



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